La Fop s’inquiète de l’avenir du pois d’hiver
La récolte de pois d’hiver s’annonçant « très lourdement pénalisée » à cause des conditions climatiques, la Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux plaide pour que soient « tracées des voies d’avenir » pour le protéagineux.
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Selon la Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux (Fop), les conditions climatiques de la campagne ont conduit à ce que près de 60 % des surfaces de pois d’hiver soient détruites ou non récoltables. Dans un communiqué le 24 juillet, elle se dit « pleinement mobilisée pour limiter les pertes économiques des exploitations ».
La Fop rappelle notamment avoir obtenu « le maintien du bénéfice des soutiens de la Pac liés à la culture du pois », au regard des particularités des légumineuses pour l’écorégime ainsi que pour l’aide directe à la production à travers l’aide couplée aux protéagineux. D’autres pistes sont étudiées, pour répondre « de façon appropriée » aux dommages qui ont été amplifiés par des conséquences sanitaires, affirme-t-elle.
Un état des lieux des pratiques « efficaces »
Elle précise que Terres Inovia effectuera un état des lieux complet des pratiques agronomiques permettant à la culture d’être plus robuste vis-à-vis des accidents climatiques ou sanitaires, et qui ont montré leur efficacité dans différents bassins de production (choix variétal, positionnement de la protection contre les maladies).
La Fop se mobilise également avec l’interprofession Terres Univia « afin de faire de la mise en place de démonstrateurs territoriaux, réunissant l’ensemble des acteurs locaux, une vraie priorité de son action dans les mois à venir. » Une mission sur le sujet sera lancée en septembre prochain.
Elle appelle par ailleurs à la « mobilisation exceptionnelle » de tous les partenaires économiques et politiques, privés comme publics, autour de programmes d’amélioration variétale du pois d’hiver.
De très mauvais échos de récolte
Conséquence des semis tardifs liés à la forte pluviométrie, de la chaleur et l’humidité en hiver et au printemps ainsi que de la pression maladie, on s’attend sur le terrain à une mauvaise récolte. En Champagne berrichonne, il est « difficile de faire une moyenne » des rendements de pois d’hiver, indiquait un opérateur local, « de nombreuses parcelles ont été retournées, il en reste très peu ».
Un autre en Champagne-Ardenne s’inquiétait de l’avenir de la culture, avec un rendement catastrophique, « sous les 15 q/ha de moyenne » et avec « 40 à 50 % de parcelles retournées au printemps ». Même son de cloche en Picardie et Île-de-France, où de nombreuses parcelles ont également été retournées. « Ça a été compliqué à tenir en termes de maladie », expliquait un opérateur.
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